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26 juillet 2007

Les raisins de la colère [John Steinbeck]

    Même si l’irrépressible envie de plonger dans le septième tome de la mondialisation médiatico-infernale et de laisser paraître quelques spoilers savamment choisis me prend, je résiste à la tentation et me contente de vous relater ma dernière lecture.

    Beckett, Shakespeare, Swift, More, Huxley, Orwell, les anglophones ont décidément la cote dans les cours de français pour ce que l’on appelle la littérature étrangère. Mais il est une littérature dont l’éducation nationale fait joliment abstraction, et qui n’est pourtant pas des moindres, la littérature américaine. Sont-ce les affabulations d’un esprit alambiqué ou jugerait-on bel et bien les USA sur l’image de leur société actuelle , sans voir les richesses culturelles dont ils recèlent ? Reprenez moi si je me trompe, mais rares sont les profs citant Whitman, Kerouac, Cooper, Twain ou encore Faulkner, et même si Poe et Hemingway ne s’en tirent pas à si mauvais compte, cela ne fait qu’une maigre pitance. J’essaie donc de rattraper ce manque.

    Commençons par Steinbeck, auteur ô combien reconnu Outre-Atlantique et dont les œuvres ont largement influencé la littérature contemporaine (Wiki vous fournira de plus amples informations). La plupart de ses livres se déroule en Californie, sa terre natale, et Les raisins de la colère n’y fait pas exception. On suit donc les péripéties d’une famille de fermiers de l’Oklahoma chassée de ses terres, dans un road book assez prenant, destination la Côte Ouest, terre promise des paysans des années 1930. On peut considérer ce roman comme un réquisitoire contre l’emprise des intérêts financiers et l’appauvrissement de l’homme par l’homme, mais il n’en reste pas moins chargé d’espoir et de solidarité.
J’ai beaucoup apprécié le style très dialectique de cette écriture ainsi que l’alternance entre un chapitre centré sur la famille des Joad, puis un autre plus généraliste. La fin, bien qu’amère,  est emplie de bonté pure, sans niaiserie ni fioritures. La pauvreté ne rend pas les personnages aigris, elle les sublime et fait ressortir toutes leurs qualités, contrastant d'autant plus avec "le Monstre" de l'économie et des banques, mécanique et cruel. Je n'ai donc plus qu'une chose à dire, très bonne lecture.

2070360830

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