Le Portrait de Dorian Gray [Oscar Wilde]
Mon esprit
s'est enfin ouvert à la littérature étrangère que j'avais fuie depuis Crime
et Châtiment. La lecture en anglais n'étant pas mon fort (quand on voit ce
que ça a donné avec ce 7ème tome on peut avoir des doutes, mais là j'avais une forte
motivation...) je me suis donc contentée de la version française, qui, à mon
plus grand plaisir, fut un régal à lire.
L’histoire
est connue ; un peintre, Basil Hallward s’éprend de Dorian Gray, un jeune homme
d’une grande beauté. Inspiré, il dessine son portrait qui devient la plus belle
œuvre qu’il ait jamais créée. Lorsque Dorian Gray rend visite à son ami Basil Hallward,
il rencontre Lord Henry, homme hédoniste et philosophe qui, au grand malheur du
peintre, tente de galvauder le jeune homme. Seulement, Dorian Gray fait un souhait,
innocemment, et simplement formulé :
« Si le tableau pouvait changer
tandis que je resterais ce que je suis ! ». Se livrant à
la pratique des théories épicuriennes de Lord Henry et à une cruauté sans merci
envers son entourage, Dorian Gray finit par se rendre compte que sa décrépitude
n’estampille que son portrait, et non lui-même…
Cette œuvre
est tout bonnement une merveille ; plongée au cœur de l’ère victorienne et
des dandys anglais, je souhaitais toujours plus de descriptions afin de discerner
parfaitement toute la beauté du jeune homme et de l’époque. Les personnages
sont tout autant raffinés, hormis Sibyl Vane, la jeune fille naïve, sotte et
fade pour laquelle s’est épris, Lord Henry et Basil Hallward sont deux
personnalités réfléchies, livrant inlassablement leurs propres théories sur la
jeunesse, la beauté et le bonheur.
L’oeuvre regorge
de citations intéressantes, je n’ai malheureusement pas pu toutes les relever.
(Certaines sont déjà très connues)
Lors d’une
conversation avec Basil Hallward, Lord Henry s’exclame : « J’adore les plaisirs simples. Ils
forment le dernier refuge des âmes complexes ». Une phrase résumant
parfaitement sa manière de penser, laissant place aux plaisirs prompts plutôt
qu’à un bonheur éternel, et peut-être morne.
Autre
petite phrase de Lord Henry, qui complète la précédente : « Le péché est le seul élément de
couleur qui reste à la vie moderne » qui ajoute, qu’en plus des
plaisirs simples, le bonheur vient aussi de plaisirs interdits.
Il ne
manque plus que d’étudier le mieux possible la langue anglaise, pour savourer
cette œuvre en version originale ! (Il en est de même pour plusieurs autres œuvres que je mentionnerai plus tard).
Et la musique assortie, évidemment :