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13 octobre 2007

Ni d'Eve ni d'Adam [Amélie Nothomb]

    Rares lectures, lectures rares.. et pas très culturelles. J'avais été beaucoup déçue par ses derniers livres, tout simplement parce qu'en en sortant un par un, on ne peut pas faire que du bon. Il n'y a d'ailleurs que dans ses premières publications que je m'étais déléctée ; après, c'était devenu juste sympathique à lire, puis divertissant, puis lassant et répétitif...
Celui-là n'a pas échappé à la règle.

    Je m'attendais à un peu de renouveau, alors qu'en fait l'histoire est racontée en parallèle de Stupeur et Tremblements, au Japon. Ce n'est plus sa vie en entreprise, mais sa vie privée. Ce qui m'a fait rire c'est qu'en lisant Stupeur et Tremblements je m'étais fait la remarque et cela m'intriguait : il manquait toute une partie de sa vie ! A présent je connais cette partie, et je suis déçue. Son écrit est très banal, le petit caustique qu'elle employait dans ses premières oeuvres est largement dissipé.. par ses chevilles enflées peut-être?
    Le plus horripilant reste lorsqu'elle cite des auteurs,des passages de livres ou de films, comme si le lecteur n'était pas capable de lire par lui-même les livres dont elle parle : il faut qu'elle les résume ! Et elle ne se limite pas qu'à un seul.Amélie Nothomb fait toujours ça dans ses livres, sauf que lorsque j'ai lu ses oeuvres pour la première fois, j'avais une culture très limitée et donc j'avais l'impression d'apprendre des choses. Dans Hygiène de l'assassin, elle cite Mort à crédit - et un autre livre dont j'ai oublié le nom - et ça m'avait donné envie de les lire, tout comme la référence à La Chartreuse de Parme dans Mercure. Mais là, elle cite Schopenhauer et une partie de sa doctrine - que je viens de voir en cours, qui plus est -, ainsi qu'Hiroshima mon amour, que j'ai récemment lu, Les liaisons dangeureuses etc. Je trouve ça d'un pédantisme sans précédent, d'autant plus qu'elle n'utilise pas ces références à des fins utiles, mais plutôt pour se faire valloir : "regardez comme mon bouquin est littéraire, il cite plein d'auteurs !!!". Bref.
    Cela dit, avec quelques années et lectures en moins, j'aurai sûrement plus apprécié de livre. Peut-être que si elle se répétait moins, ce qu'elle écrit serait plus appréciable.. à petite dose.

medium_ni_deve

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Commentaires
B
Blog bichéphale ...très belle expression! Je n'aurais pas trouvé plus approprié ^^
M
Il s'agissait bien sûr d'un vouvoiement : j'avais bien noté qu'il s'agissait d'un blog bicéphale.<br /> <br /> Et non, Schopenhauer, vraiment, personne ne doit connaître (je me trompe peut-être, mais je suis prêt à en mettre ma main au feu).
B
Je tenais juste à rappeler que nous sommes deux à écrire sur ce blog et nos avis peuvent diverger, mais si ce "vous" était un vouvoiement, alors je ne peux que présenter mes plus plates excuses ^^.
M
En fait, je ne lui reproche pas son travail. C'est juste que j'ai évolué, et ce que j'ai écrit était seulement mon impression, la raison de ma déception. Connaissant maintenant les auteurs qu'elle cite, je suis irritée devant ses référénces, alors que ce n'était pas le cas avant..<br /> Cela dit, cela peut être très bien pour d'autres ; j'ai moi-même beaucoup apprécier de lire ses bouquins il y a quelques années.<br /> <br /> En relisant ma critique, je conçois avoir fait adopter mon impression à la majorité de la population alors que ce n'est pas le cas : je sais bien que tout le monde ne connaît pas Schopenhauer! :P
M
Vous partez d'un présupposé étrange : à savoir que la culture française fait que tout un chacun doit forcément connaître les auteurs que Nothomb cite.<br /> <br /> Détrompez-vous ! Personne ne connaît Schopenhauer, tentez autour de vous, vous verrez, on rira rien qu'à entendre prononcer le nom. Les liaison dangereuses ? Heureusement qu'il y a eu des films !<br /> <br /> Contrairement à vous, je ne trouve pas que Nothomb chargeait de références son livre pour se vanter : au contraire, ses indications littéraires étaient comme de petits moments culturels qui parsèment son livre, libre ensuite au lecteur curieux d'aller plus loin : après tout, vous-même cela vous abien motivé fut un temps : ne seriez-vous pas tout simplement en train de lui reprocher de continuer son travail de pédagogue ?
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