Harry Potter and the Deathly Hallows/et les Reliques de la mort [JK Rowling]
Un double titre pour une double lecture - l'une datant de
juillet, l'autre d'il y a quelques jours - qui m'ont laissé un goût amer... La
saga Harry Potter, phénomène mondial de "littérature" a tout de même enchanté
une bonne partie de mes lectures enfantines, adolescentes.. et j'en passe. A
présent, c'est terminé. Certes, ça l'était depuis la sortie du livre en version
originale, mais une relecture en français me l'a confirmé.
J'ai fait pour la première fois connaissance avec Harry
Potter en décembre 1999, après que l'on me l'ai offert et cette connaissance a
pris fin presque huit ans après. C'est loin d'avoir été un chef d'oeuvre
littéraire dont je me serai délectée des paroles : simplement une histoire
connue plus jeune, qui m'a captivée - comme plein d'autres enfants de l'époque
- et dont j'ai voulu savoir avidement la suite, poussée à la fois par ma propre
envie et la médiatisation.
Je pense être totalement incapable de juger de la qualité de
ce livre, et plus particulièrement en anglais. Enfin, j'ai pu posséder et
lire la fin tant attendue, allant au-delà des mots dans ma lecture, ne prenant
garde qu'aux actions, toujours les actions, parmi les aveux croustillants.
Après la lecture en version originale, je suis restée sur ma faim ; toute
l'atmosphère initiale à la fois simple et magique (sic!) de la saga avait
disparu pour laisser place à de sombres profondeurs. La mort, encore et
toujours, du sang, des cadavres, des pleurs, des déceptions de.. l'action, en
somme. Et quelques révélations tant convoitées. Le plaisir éprouvé à la lecture
ne vient finalement que de ces révélations - tout de même très nombreuses
- , du fait d'avoir tant attendu des informations sur tel ou tel personnage,
tel ou tel fait, et de les posséder, enfin.
Je restais tout de même satisfaite jusqu'à ma lecture
en français, qui devait parachever mes connaissances sur l’œuvre afin de
pouvoir enfin me dire « je sais tout, je l’ai bouclée ». C’a été le
cas, à certains moments, mais j’ai surtout été déçue de la traduction, comme
toujours. Je n’irai pas jusqu’à blâmer Jean-François Ménard (je conçois
sûrement mal les difficultés de la traduction d’une œuvre) mais un certain
nombre de petits détails – dont le titre – m’ont semblé être le comble de la
mauvaise traduction.
Une page se tourne dans l’histoire de mes lectures enfantines, qui m’ont si longtemps suivies ; je ne regrette, cependant, rien, et malgré toute la médiatisation (inutile ?) faite autour de ces bouquins : ce fut tout de même un réel plaisir et un grand sujet de discussions, réactions et polémiques !