Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Do not drink
31 août 2007

Pleins de Vie [John Fante]

    Un début plus qu'agréable dans cette nouvelle lecture, dû à un ton caustique, à des petites phrases légères entrecoupées de moments plus graves, presque cachés.

    De manière semi-autobiographie, John Fante raconte l'évolution de sa vie et son attitude face à un nouvel évenement que Joyce, sa femme, garde profondément enfoui dans son ventre, ne laissant qu'une rondeur -ou plutôt un monticule, comme il est écrit dans l'oeuvre. Le commencement était original : Fante ne se sentait en confiance et n'assistait pas à une pleine explosion de sentiments envers sa femme, mais s'y résignait, las, comme une étrange ode à la fidélité. Cependant, l'histoire va bien au delà de simples sentiments dans une vie de famille ou une  vie de couple ; John Fante -le personnage du roman- se remet perpétuellement en question, du point de vue de sa femme ou de ses parents, et c'est toujours avec un nouveau regard qu'on voit ce personnage, alors que finalement le changement vient des autres.

    Je ne me concentre pas sur la fin, c'était très décevant. Le dernier tiers de l'oeuvre a remplacé le curieux point de vue de Fante par des banalités, et surtout, par une importante part de religion et de vie d'un couple pré-familial ennuyeux.
Ce fut bien dommage, mais je ne peux pas nier les qualités de Fante dans la première partie de l'oeuvre, qui, quoique je puisse en dire, vont me pousser à lire d'autres de ses écrits, plus réputés, et peut-être, plus représentatifs de ce que j'aimais chez lui. (La couverture de Pleins de Vie  chez 10/18 est, cela dit, très jolie)

    La simplicité et l'acidité des mots de Fante n'ont pas été sans me rappeler Bukowski, bien que je n'aimais pas ce dernier, trop cru, ayant troqué tout forme d'esthétisme pour la dureté des mots. Je préfère l'écouter -et c'est bien rare, pour un écrivain !- le ton passe mieux, et c'est même plaisant à entendre.

Les relations humaines sont bizarres
, Lecture imagine de Charles Bukowski (ou comment allier placidité et poids des mots...)

 

510PTEDK03L

 


Publicité
Commentaires
Do not drink
Publicité
Archives
Publicité