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29 septembre 2007

Des souris et des hommes [John Steinbeck]

    Peu de mes lectures sont descriptibles ici.. Allant de bouquin en bouquin, piochant dans quelques chapitres intéressants, puis retournant sur un autre, et ainsi de suite, je ne finis réellement aucun livre. Exception faite : Des souris et des hommes m'a passionné, et ceci, jusqu'à la dernière page.
    Alors c'est une courte oeuvre, certes, mais le destin des deux personnages principaux - George et Lennie - est accrocheur. Je dois dire que les "idiots" m'ont toujours plus dans les livres ; non pas ceux qui s'enfoncent volontairement dans le bêtise, mais les déficients mentaux de naissance. Donc le "petit" Lennie Small, disposant d'une force physique aussi grande peut être basse son intelligence ne pouvait que me plaire. Il me rappelle évidemment le Benji du Bruit et la fureur, avec son ressentiment animal, son inconscience, et surtout l'attention qu'un personnage lui porte (Caddie chez Faulkner et George chez Steinbeck).
    George et Lennie, amis d'enfance, errent sur les vieilles routes américaines, rêvant d'un lopin de terre avec des lapins, à la recherche de travail, et d'argent, dans les ranchs. L'attendrissement que j'ai éprouvé envers Lennie a "débanalisé" (bouh quel néologisme affreux) l'histoire, courte, simple, mais touchante.
Lennie est seul, il aime à caresser les souris, les lapins, et tout autre douceur naturelle de ce monde. De manière incompréhensible, tout ce qu'il caresse finit par mourir, et il devient encore plus seul, alors qu'il ne veut faire de mal à personne. J'ai été emplie de tristesse de voir que personne ne pouvait comprendre Lennie, à quel il peut être doux et agréable de caresser, et qu'on le prive.
    J'ai été compatissante, je me suis attachée à un idiot, seul, triste, incompris : un assassin.

« Il n’y avait que Lennie dans l’écurie, et Lennie était assis dans le foin, près d’une caisse d’emballage qui se trouvait sous une mangeoire, dans la partie de l’écurie qui n’était pas encore remplie de foin. Lennie était assis dans le foin et regardait un petit chien mort qui gisait devant lui. Lennie le regarda longtemps, puis il avança sa grosse main et le caressa, le caressa du museau jusqu’au bout de la queue.
    Et Lennie dit doucement au petit chien :
- Pourquoi c’est-il que tu t’es laissé tuer ? T’es pas aussi petit que les souris. J’t’avais pas fait caresser bien fort »

souris_hommes


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